Conférence « Redécouverte des architectures néolithiques des rives du Mor Bihan »

L'apport des représentations tridimensionnelles au travers de la tombe de Gavrinis, des alignements de Carnacet du bois de Kerguéarec

Les architectures néolithiques des rives du Mor Bihan sont explorées depuis près de deux siècles, de manière plus ou moins active. Nous pourrions être en droit de penser que tout a été vu et que les monuments conservent désormais peu de secrets… Et pourtant, au regard de ce que les outils de représentation tridimensionnelle permettent d’envisager aujourd’hui, beaucoup reste à découvrir !

La tombe à couloir de Gavrinis a été numérisée en 2011. C’est l’acte qui lance le programme de recherche de décryptage des signes gravés, dirigé par S. Cassen. En parallèle de cet objectif, l’architecture du monument a été étudiée. Les archives produites depuis la découverte du site, et surtout pendant les campagnes de fouilles dirigées par C.-T. Le Roux, confrontées aux vestiges actuels, permettent de distinguer plusieurs phases de construction.

Les architectures sont inscrites dans un paysage selon des règles bien précises pour la communauté néolithique. Mais le paysage a énormément évolué au cours des 5 à 7 millénaires qui nous séparent d’eux, et les logiques ont été perdues. Mais là encore, les technologies actuelles permettent d’acquérir de grandes quantités d’information qui, une fois analysées, permettent de mieux comprendre les logiques sous-jacentes. Le site ultra touristique des alignements de Carnac et le secteur préservé du bois de Kerguéarec serviront à illustrer les propos.

Valentin Grimaud, architecte-archéologue indépendant, après des études d’architecture, puis une thèse en archéologie soutenue en 2015, sous la direction de Serge Cassen. Membre du programme de recherche Corpus des Signes gravés néolithiques en région Bretagne, et du Consortium 3D et Humanités Numériques